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La classe inversée à trois vitesses

6 février 2013

La stratégie d’enseignement que l’on nomme la classe inversée est très populaire actuellement. Il est possible de trouver facilement beaucoup d’articles sur cette approche.

Même l’Actualité écrit de l’information sur le sujet. L’article parle de Samuel Bernard enseignant de mathématique qui publie en ligne ses cours sous forme de vidéo. Voici le lien de l’article: Mon prof sur Youtube.


Caroline Hétu Classe inversée
Maintenant, je vais aborder l’approche de Caroline Hétu. Cette ancienne enseignante du Collège Sainte-Anne de Lachine, maintenant au Lower Canada College, a apporté deux aspects très intéressants à cette stratégie de la classe inversée. Son but est de pouvoir aider le plus d’élèves possible. Elle a donc transformé sa classe en trois vitesses avec l’aide de 2 techniques.

En premier lieu, elle a mis en place la technique Three before me ou 3 avant moi.

 

Voici une vidéo qui explique bien le concept.

 

 


Voici comment Caroline utilise cette technique.

Le 3 AVANT MOI est une technique que j’utilise en classe. C’est simple: un élève, AVANT de me poser une question, doit obligatoirement aller chercher la réponse par lui-même dans 3 sources différentes. Dans ma classe, ils ont droit à l’ordinateur (mon site Didacti, Internet), les manuels ou les notes de cours qui sont en tout temps à leur disposition et l’accès aux autres élèves (dans leur ilot ou ailleurs dans la classe).

Deuxièmement, elle a organisé sa classe inversée en îlots selon la compréhension des élèves.

Pour m’assurer d’être disponible pour les élèves qui ont davantage besoin de moi, j’ai décidé de créer des vitesses d’apprentissage. Tous les jeunes ont la capacité d’apprendre, par contre ils n’apprennent pas tous à la même vitesse!

Il est illusoire de penser que tous les élèves apprennent de la même façon et surtout à la même vitesse. Elle demande aux élèves d’écouter une vidéo sur une notion précise. Les élèves doivent compléter une feuille ViRéQ avec laquelle ils doivent faire un résumé de la notion et écrire des questions pour l’enseignante. De retour en classe, ils doivent se placer dans l’îlot qui correspond à leur niveau de compréhension de la notion.

Voici comment Caroline divise ses îlots:

Ilot Google Chrome
Des élèves autonomes qui préfèrent travailler avec d’autres élèves du même niveau parce qu’ils n’ont pas l’impression de devoir se taper tout le travail. Ils ont souvent le temps de terminer les exercices et d’aller plus loin (ne les négligez pas…fournissez-leur des exercices d’approfondissement, cela implique qu’au préalable, vous aurez prévu plus d’exercices). S’ils veulent profiter de mes lumières, ils devront me PROUVER qu’ils sont allés chercher l’information: un site internet ( mon didacti, par exemple), mes notes de cours ou la page d’un manuel et le cerveau de leurs coéquipiers.

Ilot Mozilla Firefox
Des élèves semi-autonomes qui préfèrent travailler avec des collègues ayant le même degré de compréhension qu’eux, mais qui ont davantage besoin d’un guide occasionnel. Pour eux, je n’exige pas qu’ils me PROUVENT qu’ils sont allés chercher les réponses à leurs interrogations. D’eux-mêmes, ils me diront qu’ils sont allés visiter des sites de grammaire, mais que les informations trouvées sont tout aussi incompréhensibles! Je répondrai donc plus rapidement à leurs questions.

Ilot Internet Explorer
Des élèves éprouvant des difficultés récurrentes en français et qui souhaitent en finir une fois pour toute avec celles-ci. Je suis physiquement près d’eux. Je suis leurs interactions, les corrige si je me rends compte qu’ils s’enlignent vers la mauvaise direction. Je réponds à leurs questions non sans d’abord les amener à utiliser ma technique du 3 AVANT MOI. Au début, je les oriente, leur montre où aller chercher, comment chercher, puis ensemble, on trouve les solutions possibles.

Voici une vidéo où elle explique bien comment fonctionne sa classe.

L’approche de la classe inversée avec l’ajout de ces 2 techniques porte ses fruits comme elle le souligne sur Twitter.

Par cette approche, elle peut surtout passer plus de temps avec les élèves en difficultés. Comme elle l’explique bien, ceci n’est pas au détriment des élèves plus fort.

Attention, ne croyez pas que je néglige mes élèves autonomes, au contraire! Je les nourris davantage, je pousse leurs limites, parfois à leur grand désarroi! Certes, ils me reprochent parfois de leur en demander plus, et ils ont raison: je leur en demande plus.

Pour terminer, cet ajout de 2 techniques simples peut complètement transformer une stratégie d’enseignement qui a fait ses preuves et qui va continuer à impacter nos salles de classe.

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